Cyrille Hurel - Biographie
Q u i e s t K y r i l l ø s ?
Né à Rouen (Seine-Maritime) en 72, j'ai passé ma jeunesse dans la banlieue de cette ville. Tantôt sur la rive gauche, tantôt sur la rive droite, je suis comme on dit communément un "gamin de la ville".
Fils de parents ouvriers, je n'ai jamais oublié d'où je viens car j'en suis fier. Milieu qui m'a appris la politesse, le respect, l'humilité, la solidarité et où la valeur travail voulait dire quelque chose. On n'avait rien sans rien, et les fins de mois étaient dures, "surtout les 30 derniers jours (1)"
Les week-ends, je passais souvent la majeure partie de mon temps dans ma chambre à redessiner les bandes-dessinées de "Tintin". Elève plutôt moyen (le système éducatif français n'était pas très adapté à l'enfant que j'étais), j'avais quand même la meilleure moyenne en Arts plastiques... Mais surtout, mon intérêt et ma curiosité du monde qui m'entourait m'ont beaucoup aidé à éviter le décrochage scolaire.
Ça, je le dois à ma grand-mère, "Mémé", chez qui j'étais souvent fourré. Elle était et elle est encore, même 15 ans après sa mort, la personne à laquelle je me raccroche quand j'ai un genou à terre. Elle m'emmenait en vacances, en week-ends, en balades. Elle me racontait son enfance, la "Guerre"; mais surtout elle s'intéressait à tout; elle écoutait toujours cette radio posée sur sa table de cuisine en Formica et elle notait tous les petits bouts de culture que ce cube voulait bien lui offrir sur des enveloppes qu'elle récupérait. Elle faisait partie de cette génération où l'on ne jetait rien...
En Terminale, je comprends qu'il faut s'y mettre si je veux faire quelque chose de ma vie. L'enseignement s'impose sans conteste. Mon leitmotiv :"Mettre en place un enseignement qui ne marginaliserait pas les élèves atypiques"
J'enchaine un BAC, un cursus d'Histoire et le concours d'instit" Je commence à toucher mes premiers salaires. Passionné par la photo depuis des années, je m'achète un APN mais très vite je fais l'acquisition d'un REFLEX et réalise mes gammes dans la vallée de la LOIRE, plus exactement à Saumur où je m'installe quelques années...
Hyper actif, je fais des piges pour le courrier de l'Ouest et passionné de décoration et d'architecture, je signe des papiers dans la presse spécialisée.
Au bout de dix ans de photo, l'aquarelle vient me titiller mais je ne passe pas le cap. Pour moi, cela semble inaccessible... Il me faudra dix ans de plus, une rencontre magique avec une femme tout autant discrète que passionnée, artiste et cultivée à l'excès qui me fait prendre conscience que tout est à portée de main, il faut juste le vouloir plus que tout...
J’ai posé ma palette sur le plateau de l’AUBRAC (Aveyron) depuis quelques années pour son côté sauvage et naturel. Attentif et observateur du monde qui m'entoure, j’aime à croire qu’amener un regard sur celui-ci nous aide à nous y inscrire.
J’apprends à m’amuser avec les pigments, l’eau, le papier… accepter que la magie de cette technique puisse se résumer parfois à laisser faire… Aujourd’hui, imaginer, dessiner, peindre, créer... sont devenus une philosophie et un art de vivre...
Kyrilløs
(1) Coluche
L a m a r q u e K Y R I L L Ø S
KYRILLØS, c'est aussi le nom d'une marque dans le domaine de l'illustration et de l'art graphique, localisée sur un plateau emblématique: l'AUBRAC.
Chronique d'une petite entreprise locale ouverte sur le monde...
Comment un Normand, situé en plein milieu de l'Aubrac (Aveyron) en arrive à créer sa marque?
Tout commence avec une savonnière Russe, utilisant des plantes et des essences locales pour sa production. Elle me confie qu'elle manque de planches botaniques pour illustrer ses propos quand elle reçoit ses clients.
De mon côté, passionné d'entomologie et de botanique, je bricole depuis deux ans une sorte de carnet mêlant botanique et extraits de littérature classique. Le lien se fait rapidement. Je me retrouve durant l'hiver 2017-2018 à décliner une dizaines de planches.
Mais à mon grand étonnement, les aquarelles dépassent leur fonction première puisque ses clients veulent les acheter. Cependant le déclic va venir plus tard. Un ami tombe sous le charme de mon travail et me dit que je dois exposer. La question du lieu se pose immédiatement mais la réponse est vite trouvée. Sa compagne a ouvert un salon de thé "le CuriosiTHé" à la décoration complètement raccord avec mon univers. C'est dit: "J'exposerai à Espalion durant l'été 2018." Il ne reste plus qu'à produire et à communiquer.
Je m'occupe de la première partie. Amoureux du plateau sur lequel je vis, je veux absolument que mon univers en soit imprégné. Je décide de revisiter l'image du Taureau AUBRAC et de faire une série de brumes; ce travail viendra compléter ma série botanique et entomologique.
De son côté, mon ami, "Community Manager" de profession, s'occupe de me créer une page FB et me transmettre les rudiments de la communication sur les réseaux sociaux. Or la page va très vite prendre de l'essor et la communauté croitre de façon exponentielle; Je suis contacté par une libraire qui accroche sur mes visuels et me demande de produire de la papeterie.
On est alors en Mai; c'est le rush. La date de l'expo approche et qui dit papeterie dit n° de SIRET et entreprise. Au même moment mon ami et poète Vincent Calvet, me demande d'illustrer son nouveau recueil de poésie Hellébore. Prise de rendez-vous à la CCI de Rodez. Je m'inscris à la chambre de commerce et prend le statut de "micro entreprise"
Elle est née. Elle aura pour activité principale l'illustration. Un nom? Elle s'appellera KYRILLØS...
P o u r q u o i K Y R I L L Ø S ?
KYRILLØS, un nom de barbare me direz-vous? Pourquoi pas? Mais c'est un peu plus subtil... Histoire d'un pseudo...
"Kyrillos" en fait est mon prénom en Grec. Jusque là, c'est assez simple. Mais c'est aussi un petit pied de nez à mon adolescence où je n'assumais pas mes deux "L". Vous suivez toujours? Et oui CyriLLe est un prénom masculin dont les deux "L" viennent de son étymologie. Or quand on a 15 ans, porter un soi-disant "nom de fille", c'est difficile.
Maintenant, je l'assume complètement. Alors c'est un petit clin d'oeil à ma jeunesse et un grand hommage à mes parents qui m'ont offert ses deux "ailes"me permettant depuis de nombreuses années de voler et survoler les difficultés que j'ai pu rencontrer dans ma vie. Et même grecques, elles ne sont pas comme celle d'Icare... Elles sont bien accrochées car elles représentent un héritage dont je suis fier...
Je vous vois venir... "Mais le Ø, quel vient-il faire dans ton pseudo?" Si vous avez bien lu ma biographie, il ne vous aura pas échappé que je suis Normand, donc un peu Viking. Ajoutons à cela que j'ai eu la chance d'aller plusieurs fois dans les pays scandinaves et que ces voyages m'ont profondément marqué. Ils ont également forgé ma façon d'appréhender la vie. Donc je me suis dit que ce "Ø" tiré des alphabets nordiques avait toute sa légitimité dans "kyrillØs"
